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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 17:34

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La classe politique inquiète de plus en plus…

La campagne électorale vient  d’être officiellement lancée, ce vendredi 18 février à 00h.

A quelles heures de l’ouverture de la campagne, 11 des 14 candidats en lice  appellent  à un report de l’élection au motif que la liste électorale permanente n’est pas prête.  Cette liste a omis plus d’un millions de citoyens,  balloté loin de leur lieu d’inscription des pans entiers de citoyens, etc…, une série de dysfonctionnements qui rendent cette liste peu représentative du corps électoral, et peu probable l’organisation d’un scrutin serein.

Et comme dans un concert d’absurdités, le Président de la CENA lance la campagne, pendant que ses démembrements CEA et CEC, attendent d’être installés ; et pour cause, la désignation de ceux de leurs membres qui doivent être proposés par l’Assemblée sont loin de l’être : Les députés viennent d’avorter toute perspective immédiate à cette formalité, après le pugilat manqué  occasionné par la séance parlementaire houleuse qui devrait y conduire ; Les choses se sont corsées quand le Président de l’Assemblée nationale a été empêché par l’opposition de lire la décision de la  Cour Constitutionnelle qui demande le remplacement des Secrétaires parlementaires dont la défaillance bloquait le processus de désignation ; L’incident a éclaté au Parlement quand la garde rapprochée du  Président de l’institution a rudoyé  le député AHOUANVOEBLA qui allait lui arraché la décision ; Du coup, l’Assemblée a failli se transformer en vaste ring ; les images renversantes du prétoire bloqué par des députés surexcités tambourinant  les tables  tournent en bouclent sur les chaines devant des téléspectateurs estomaqués !

En marge de cette situation confuse au Parlement, interpellé par les députés de l’opposition sur le comportement de la garde parlementaire, le Commandant militaire de l’Assemblée Nationale reporte toute « la responsabilité du dérapage aux hommes politiques des deux bords », et précise que « si les politiques amènent le pays à la déchéance, l’armée avisera ».

De quoi présagent ces propos d’un responsable militaire, et cette surchauffe de la classe politique à quelques jours du scrutin présidentiel ?

Et qu’est ce qui empêche les hommes politiques béninois de trouver à défaut d’un consensus, un compromis politique salutaire au pays ?

Ce qui n’annonce aucune perspective rassurante, c’est cette marche organisée par les députés de l’opposition sur la Cour constitutionnelle pour protester contre ce qu’ils appellent le comportement illégal de l’auguste institution. De mémoire de Béninois, jamais Cour constitutionnelle n’a été aussi contestée dans ses décisions. La plus décriée étant celle imposant aux Béninois d’aller au scrutin présidentiel impérativement avec une liste électorale informatisée dont on sait qu’elle ne sera jamais prête pour cette élection-là….

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